Georges Biet (1904-1992) et Lucienne Biet (1905-1991)
Georges Auguste Biet naît le 1er mars 1904 à Briançon (Hautes-Alpes), fils d’Auguste Biet, cultivateur, et de Marguerite Courcier, son épouse. Il passe sa petite enfance à proximité de Briançon avec ses parents et grands-parents. En 1913, à l’âge de 9 ans, Georges Biet est loué à un boucher de L’Argentière pour garder son troupeau de moutons dans les alpages. Au cours de l’été, il apprend le rude travail de berger en montagne, éprouvant ce qu’est la faim, la peur et le travail harassant auprès des animaux. De retour dans la vallée à la Toussaint, il retourne à l’école primaire jusqu’à printemps suivant. À Pâques 1914, Georges Biet reprend le chemin des alpages pour garder les moutons. Le 3 août 1914, ayant entendu le tocsin, il regagne en hâte la vallée mais n’arrive pas à temps pour assister au départ de son père mobilisé. À la Toussaint 1914, il est loué par ses parents à un charroyeur qui assure le transport de charbon d’une mine jusqu’à la gare de Briançon. De l’hiver 1915-1916 jusqu’au début de l’année 1917, il assure seul le chargement du charbon à la mine, conduit les deux bêtes et effectue trois voyages par jour. Il enchaine ensuite un emploi chez un meunier, puis une place d’ouvrier dans une usine d’aluminium, effectuant, malgré son jeune âge, des journées de travail épuisantes. Au printemps 1918, son oncle lui propose de travailler chez lui à Lyon (Rhône). Georges Biet découvre alors la capitale des Gaules et s’initie également dans une salle de sport à la boxe où il excelle. À la fin de l’année 1918, il est touché par la grippe espagnole dont il guérit après cependant plusieurs jours de coma. Parallèlement à son emploi, Georges Biet travaille également à l’opéra de Lyon comme aide-machiniste. En 1921, par l’entremise d’un ami rencontré à la salle de sport, il fait connaissance de Lucienne Clair, guimpière âgée de 16 ans, qu’il épouse à Lyon le 21 octobre 1922. Georges Biet enchaîne ensuite les petits métiers, l’hiver machiniste en titre à l’opéra, l’été vendeur de poissons aux halles, manœuvre ou maçon. Le couple vit très humblement et donne naissance, au cours des années suivantes, à deux enfants, Charlotte en 1923 à Lyon, Roger en 1924 à Rillieux (Ain).
De mai 1925 à mai 1926, Georges Biet effectue son service militaire au 54e régiment d’artillerie. Puis en 1928, il intègre la gendarmerie et est nommé élève gendarme à cheval par décision ministérielle du 27 mars 1928 ; il rejoint en avril l’école de gendarmerie de Verdun (peloton mobile n° 57), tandis que son épouse va vivre chez ses parents à Lyon avec ses deux enfants (un troisième enfant, Georgette, naît en décembre 1928). Entré dernier au stage de formation, Georges Biet termine premier au classement avec la possibilité de choisir sa brigade d’affectation. Il intègre alors la brigade de Saint-Laurent (Jura) à la 7e légion de gendarmerie, où sa famille le rejoint et où il reste trois ans. En 1931, distingué par ses supérieurs, il est affecté comme garde à cheval au peloton mobile n° 215 à Dole (Jura) où il passe le certificat d’études et le brevet d’études spéciales, puis réussit le brevet de chef de peloton avec mention. Il assure également la formation des stagiaires. Un quatrième enfant, Jocelyne, naît à Dole en 1934.
Le 1er octobre 1936, nommé maréchal des logis chef, Georges Biet est affecté à la 4e légion de garde républicaine mobile, à la résidence de Neufchâteau, où il loge au quartier Rebeval avec sa famille. En septembre 1939, alors qu’il prépare le concours d’entrée à l’école des officiers de gendarmerie, la guerre éclate. Le peloton mobile n° 281 de Neufchâteau (devenu peloton 4/20 à disposition de la Ve armée) est désigné pour occuper les postes de blocage en avant de la Ligne Maginot. Georges Biet assure d’abord le commandement du poste de Grosbliederstroff (Moselle), puis jusqu’en juin 1940, celui de Schiltigheim (Bas-Rhin), près de Strasbourg. Le 12 juin, désigné pour effectuer une patrouille sur une île du Rhin, il est fait prisonnier avec 12 hommes ; il réussit cependant à s’évader la nuit suivante avec son adjoint Henri Nouqué, puis à regagner les lignes françaises. Le 16 juin, le peloton reçoit l’ordre de repli sur Gérardmer, puis Nancy, où il arrive le 18 juin, alors que les troupes allemandes entrent dans la ville. Ordre est donné aux gendarmes de déposer les armes. Georges Biet, accompagné de 6 gendarmes de la brigade de Neufchâteau, refuse de se rendre et, conservant leurs armes, les gendarmes quittent discrètement la ville de nuit en direction du sud, dans l’intention de gagner la Suisse. Au cours des jours suivants, le groupe de gendarmes passe par Pont-Saint-Vincent, puis prend la direction de Bayon, monte dans un camion qui se dirige vers Épinal, puis gagne Mirecourt en voiture et passe à Gironcourt. La route se poursuit à pied en contournant Neufchâteau par Landaville, Circourt et enfin Soulaucourt, où, le 23 juin, le curé de la localité les livre aux Allemands. Incarcéré à Darney, les gendarmes néocastriens sont ensuite internés au camp de prisonniers de guerre de Neufchâteau, dans les murs de leur propre caserne ! Le 10 août 1940, sur intervention des autorités municipales de Neufchâteau, Georges Biet et ses 6 gendarmes sont libérés et mis en congé de captivité pour reconstituer temporairement la brigade de gendarmerie de la ville (les titulaires de la brigade sont alors repliés en zone sud) et assurer la police dans l’arrondissement de Neufchâteau. Sur ordre de son supérieur direct, Georges Biet répartit les gendarmes, au fur et à mesure de leur libération (ils seront jusque 20) dans toutes les brigades de la section (Coussey, Vittel, Châtenois, Lamarche, Bulgnéville et Darney) jusqu’au retour des titulaires à l’automne 1941.
Dès sa mise en congé de captivité, Georges Biet, en compagnie de plusieurs Néocastriens, vient en aide à de nombreux prisonniers de guerre (PG) évadés pour leur permettre de rejoindre la zone libre. Il monte ainsi, grâce à ses relations, une filière d’évasion qui s’étend de la Seille au Doubs et dont l’efficacité est indéniable, puisque 350 PG transitent jusqu’en septembre 1942 par le centre de Neufchâteau, où ils reçoivent vêtements, vivres, papiers et argent. Parallèlement, Georges Biet est contacté à l’automne 1940 par le comité directeur de Défense de la Patrie (DP), mouvement précurseur de Résistance créé à Nancy en juillet 1940 par de très jeunes gens (Louis Mourot, Jean Faive et Jacques Lemoine), qui, après avoir sondé ses sentiments patriotiques, le chargent d’organiser et diriger une cellule de Résistance DP à Neufchâteau. Le gendarme accepte la tâche et, sous le pseudonyme de Mandrin, recrute une quarantaine de Néocastriens décidés à s’engager contre l’occupant dans la clandestinité (dont notamment en 1941 le boucher André Rigot). Il réalise de la propagande clandestine (diffusion de tracts, lacération d’affiches allemandes), s’occupe du recrutement de nouveaux membres dans la Plaine (dont des anciens gendarmes, comme Charles Péchoux de Circourt-sur-Mouzon, et de très jeunes gens, comme Jacques Vernier à peine âgé de 17 ans en 1941) et de leur instruction militaire clandestine. Pour plus d’efficacité, il constitue des équipes strictement cloisonnées de 4 à 5 personnes avec un chef, seul en lien avec Georges Biet. Enfin, il procède dès l’été 1940 au ramassage et stockage d’armes dans un premier temps, puis ensuite en 1941-1942 à des sabotages organisés (plastiquage de locomotives en gare, incendie du dépôt d’essence de Brancourt). Les ordres et consignes, les remontées de renseignements circulent ainsi régulièrement entre Neufchâteau et Nancy. En juillet 1941, Lucienne Biet, réfugiée depuis 1940 avec ses deux plus jeunes enfants dans le Vaucluse, regagne Neufchâteau où elle retrouve son mari et s’associe alors pleinement à ses activités clandestines. En juin 1942, Jean Faive procède à l’inspection de la cellule DP de Neufchâteau et, devant l’efficacité de l’organisation, demande à Georges Biet d’étendre son action dans la Meuse. Hubert Perrut, adjoint clandestin de Georges Biet, est alors chargé par Louis Mourot de monter une cellule DP à Montiers-sur-Saulx, lieu où il assure la direction d’un chantier forestier.
En septembre 1942, une dénonciation adressée à la Sicherheitspolizei de Nancy (Gestapo) désigne Hubert Perrut comme l’un des chefs de la Résistance dans la Meuse, en lien avec le secteur de Neufchâteau. C’est Alfred Boedicker, adjudant-chef des sections IV1 et IV2 (en charge de la lutte contre les sabotages) de la Gestapo qui mène l’enquête : il procède à des arrestations dans la Meuse, dont Hubert Perrut, Jean Henrion et Robert Gérard, puis à l’arrestation de Georges Biet le 19 septembre, ainsi que de plusieurs de ses compagnons de Résistance néocastriens au cours des jours suivants. Les hommes sont incarcérés à la prison Charles III, à Nancy, et soumis à de violents interrogatoires dans les locaux de la Gestapo pendant plusieurs jours (Georges Biet, torturé, tente sans succès de se pendre dans sa cellule ; il conservera durablement des séquelles physiques de son incarcération). Les résistants sont confrontés les uns avec les autres, ainsi qu’avec Louis Mourot, dirigeant fondateur de DP, également arrêté à Nancy, mais ils ne livrent aucune information compromettante. Après l’arrestation de Georges Biet, son épouse Lucienne Biet réussit à maintenir le lien entre les résistants néocastriens, assurant notamment la liaison avec le boulanger Henri Absalon qui reprend la direction du groupe DP-CDLR de Neufchâteau dès l’hiver 1942-1943.
Le 27 octobre 1942, Georges Biet et ses compagnons sont transférés au camp de Compiègne Royallieu, puis déportés en Allemagne au camp d’Orianenburg-Sachsenhausen par le convoi du 24 janvier 1943. Il est alors affecté le 12 février au Kommando Heinkel (situé à Germendorf, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest d'Oranienburg), le plus important camp-annexe de Sachsenhausen, où les déportés sont employés à la fabrication d’avions. Dans l’enfer des camps de concentration, Georges Biet est blessé le 1er mai 1943. Le 18 avril 1944, il est transféré au camp de Dachau, et affecté au Kommando de Baumenheim, puis à celui de Kaufering-Landsberg, situé sur le Lech en Bavière, à 50 kilomètres au sud-ouest de Munich. C’est finalement dans le camp de Dachau que Georges Biet, très amaigri et pesant à peine 40 kg, a la chance d’être libéré par les troupes américaines le 29 avril 1945. Extrêmement affaibli après 27 mois de déportation dans les camps, Georges Biet est rapatrié à Neufchâteau le 1er juin 1945, où il a le bonheur de retrouver son épouse et ses filles (son fils, alors déporté en Allemagne, est déjà décédé, mais ses parents ne le savent pas encore). Dans un état de santé critique, Georges Biet reçoit des soins pendant plusieurs mois.
Au vu de ses états de service dans la Résistance, Georges Biet est proposé pour une promotion au grade de sous-lieutenant, mais il préfère refuser car il aurait été obligé d’accepter une affectation en Corse alors qu’il était toujours sans nouvelle de son fils porté disparu en Allemagne. Georges Biet est alors mis en demeure de prendre sa retraite ou, comme adjudant, de rejoindre la brigade mixte de gendarmerie de Void, ce qu’il fait en 1946. Il prend ensuite la direction de la brigade de Commercy. Reçu premier au concours d’adjudant-chef en octobre 1949, Georges Biet est ensuite affecté à l’État-major de la gendarmerie en Tunisie, où il assure la liaison entre la gendarmerie et la direction des services de sécurité de la Résidence générale. En décembre 1954, Georges Biet est mis à la retraite d’office pour invalidité (conséquences des sévices subis lors de son internement à la Gestapo et en déportation). Georges Biet se retire alors avec son épouse à Bettaincourt-sur-Rognon (Haute-Marne), dont il devient maire en 1965. Il s’implique également activement dans les activités des associations patriotiques haut-marnaises (il est secrétaire général de l’ADIF). En 1972, le couple Biet déménage à Neufchâteau, où il retrouve de nombreux anciens camarades de Résistance et participe à toutes les cérémonies commémoratives. En 1983, Georges et Lucienne Biet déménagent à nouveau à Bruyères pour s’installer auprès de leur fille Georgette. Lucienne Biet décède à Bruyères le 10 juillet 1991. Son époux, Georges Biet décède l’année suivante, le 26 novembre 1992 à Thionville (Moselle).
Georges Biet était titulaire de nombreuses décorations et distinctions : médaille militaire (1945), médaille de la Résistance (1946), croix de guerre avec étoile d’argent (1946), médaille commémorative de la Guerre 1939-1945 (1948), croix de chevalier (1951), puis d’officier (1966) de la Légion d’Honneur, médaille du combattant volontaire de la Résistance (1952), diplôme national de passeur (1952), officier du Nichan Iftikhar (1953), croix du combattant volontaire de la guerre 1939-1945 (1960), médaille de passeur (1966). Son épouse Lucienne Biet était également titulaire du diplôme national de passeur (1952), de la médaille de la reconnaissance française (1953), de la croix du combattant volontaire de la guerre 1939-1945 (1964) et de la médaille de passeur (1966).
Roger Biet (1924-1945)
Roger Marius Biet naît le 17 octobre 1924 à Rillieux (Ain). Il effectue sa scolarité primaire au gré des affectations de son père et obtient son certificat d’études primaires en 1937 à Neufchâteau. Il poursuit ses études au cours complémentaire, puis au collège de Neufchâteau. En 1941, il intègre Défense de la Patrie et participe avec ses parents à la filière d’évasion de PG de la Seille au Doubs. Souhaitant s’impliquer davantage militairement, Roger Biet passe en zone libre et contracte un engagement volontaire dans l’armée d’Armistice (2e RIC) à Perpignan le 19 juin 1942 pour 4 ans, mais il est démobilisé le 1er décembre 1942 à Graulhet (Tarn) lors de la dissolution de l’armée d’Armistice, consécutive à l’entrée des allemands en zone sud. Il regagne alors Neufchâteau et retrouve sa mère ainsi que ses sœurs, son père étant arrêté depuis le mois de septembre. Roger Biet trouve un emploi à Neufchâteau comme menuisier dans l’entreprise de meubles Reuchet, dont le patron, Roger Reuchet, est également membre de Défense de la Patrie depuis 1941.
Dès son retour à Neufchâteau, Roger Biet seconde sa mère dans l’aide apportée aux PG évadés et prend également contact avec le boulanger Henri Absalon, qui a repris la direction de la cellule DP-CDLR de Neufchâteau. Au printemps 1943, il intègre sous la direction du boulanger néocastrien l’équipe BOA (Bureau des opérations aériennes) de la Plaine des Vosges en qualité d’agent de liaison et de parachutage. À ce titre, il participe au parachutage d’armes qui se déroule sur le terrain « Sibelius » à Bazoilles-sur-Meuse dans la nuit du 16 au 17 août 1943, comme membre de l’équipe de réception. Peu de temps après, il effectue en compagnie du garagiste Émilien Barthe une livraison d’armes au groupe AS de Vaucouleurs, dirigé par le boulanger Alfred Pinck.
Le 18 mai 1944, Roger Biet est arrêté en même temps que la majeure partie du groupe de Résistance de Neufchâteau ; il est brutalisé au moulin de Rebeuville par la Gestapo de Nancy qui cherche à lui faire avouer où sont cachées les armes du parachutage d’août 1943. Interné à Nancy jusqu’au 3 juillet 1944, il est ensuite envoyé au camp de Compiègne Royallieu avec tous les autres résistants de la Plaine arrêtés en mai et juin 1944. Le 15 juillet 1944, avec ses compagnons d’infortune vosgiens, il est déporté au camp de Neuengamme, où il est affecté au Kommando de Brême Farge, qui travaille pour la Direction de la construction de la marine à l'édification de l'abri sous-marin « Valentin ». Il est ensuite dirigé sur le Kommando de Brême-Osterort, qui porte également les noms de Riespott et d'Hornisse, et où les déportés travaillent à la réalisation d'un bunker pour sous-marins.
En avril 1945, l’arrivée des alliés force les SS à trier les déportés entre, d’une part, ceux qui ont de bonnes chaussures (la moitié des déportés), qui sont envoyés à pied vers Lübeck (où va se dérouler le drame du Cap Arcona dans lequel meurent de nombreux résistants vosgiens, dont Henri Nouqué) et, d’autre part, ceux qui ont de mauvaises chaussures (mais valides), ainsi que ceux qui sont malades (Roger Biet et Émilien Barthe en font partie). Le deuxième groupe de déportés (environ 800 hommes) est embarqué en train pour rejoindre Neuengamme (ils n’y arriveront jamais à cause du bombardement des voies de chemin de fer). Le train, mitraillé et bombardé par les alliés, s’arrête, disloqué en cours de route au camp de prisonniers de guerre français de Sandbostel (Stalag X B). Pendant une dizaine de jours, des centaines de déportés convergent au cours de « marches de la mort » vers le « mouroir de Sandbostel » où les déportés affamés et épuisés sont livrés à la furie des gardiens SS sentant que leur sort est scellé au fur et à mesure de l’avance des troupes alliées. Le 20 avril, après une nuit d’horreur où les SS tirent au hasard sur les déportés et incendient le camp, Sandbostel est délivré par les troupes britanniques. Les cas de typhus et de dysenterie se multipliant, les déportés sont consignés à l’intérieur du camp avec interdiction d’en sortir. Les infirmiers anglais leur prodiguent toutefois des soins. Roger Biet, particulièrement affaibli et gravement atteint, décède le 23 mai à l’hôpital militaire anglais n° 86 de Rotenburg-Hanovre, quasiment dans les bras d’Émilien Barthe, sans avoir pu revoir sa terre natale. Il est sommairement inhumé au cimetière de Rotenburg, sans que ne soit précisément relevé l’emplacement de sa tombe ; ses parents ne seront officiellement avertis de son décès qu’en 1946. En 1951-1952, l’identification de ses restes mortuaires est effectuée et le rapatriement de sa dépouille au cimetière national du Struthof n’est réalisé qu’en 1958.
Roger Biet est titulaire à titre posthume de la croix de guerre avec étoile d’argent (1945), de la médaille de la Résistance (1956) et du titre de chevalier de la Légion d’honneur (1956).