Notice descriptive

157 J - Fonds du cabinet d'architectes Sédille-Demay (1880 - 1988)

  • Présentation du producteur

    Paul Sédille (Paris, 16 mars 1836-6 janvier 1900), fait ses études secondaires à l’Institut Barbet-Massin, réputé pour être une des meilleures écoles de Paris. Dès son plus jeune âge, il dessine d’une façon remarquable, les murs du parloir de son école sont couverts de ses illustrations. En 1857, à la demande de son père, il entre à l’École impériale des beaux-arts en section architecture. Il est admis en 1860 en première classe, et le 8 juillet de la même année, il obtiens une mention pour « Un palais pour la faculté des Sciences ». Son mariage a lieu en 1865 avec Louise, fille d’Eugène Soyer, grand propriétaire de vignes dans le Sénonais et industriel tanneur. Au cours de l’année 1871, il reprend le cabinet d’architecture de son père décédé, qu’il transfère à un autre endroit de la capitale. Á ses rares moments de loisirs, il s’adonne à la peinture qu’il affectionne particulièrement, mais aussi à la musique et compose des programmes de soirées musicales, qu’il donne dans son hôtel du boulevard Malesherbes. Avocat d’un point de vue théorique qui s’appelle le « réalisme architectural, il laisse derrière lui des vestiges des plus modernes, comme des plus classiques, il s’attache durant sa carrière de 36 années à élever toutes sortes de bâtiments : de l’hôtel particulier aux communs d’un château, de basiliques à l’usine, de la villa aux magasins. Parmi ses réalisations majeures, il dirige la reconstruction des magasins du Printemps et la rénovation du Théâtre du Palais-Royal à Paris en 1880, la construction de la Basilique du Bois-Chenu à Domrémy-la-Pucelle, dont la première pierre a été posée en 1881, celle de la faïencerie Loebnitz et de la "villa Weber", hôtel particulier situé à Paris en 1884, de l’usine de cirage Marcerou à Levallois-Perret en 1891 et de la "Maison Dumas", hôtel particulier en 1892. Á la Société centrale des Architectes, il remplit plusieurs fonctions, y débute en 1873 comme secrétaire adjoint, puis devient membre du conseil en 1876, archiviste de 1880 à 1885, vice-président en 1886 et censeur de 1892 à 1897. Il est également membre du Conseil général des bâtiments civils, des Amis des monuments parisiens, de la Caisse de défense mutuelle des architectes et de l’Institut royal des architectes britanniques. Plusieurs titres et décorations lui seront décernés tout au long de sa carrière. Il est en France le théoricien de la polychromie. Décédé le 6 janvier 1900, il est inhumé au cimetière de Montmartre. Georges Demay, ancien élève de Paul Sédille, lui succède en 1900 et reprend son cabinet, afin de continuer les travaux de la basilique du Bois-Chenu, en établissant de nouveaux plans. Georges Demay a ses détracteurs, car il verse dans le néo-roman à la mode au XIXe siècle, mais également ses inconditionnels qui saluent la particularité du chœur et du maître-autel de la basilique de Domrémy-la-Pucelle qui tournent le dos à Jérusalem. Á partir de 1923, ses deux fils, Émile et René s’associent à lui et double la surface du monument par l’adjonction d’un transept et d’une abside, et y dressent une coupole à leur croisée. En 1926, la basilique Sainte-Jeanne-d ’Arc apparaît définitivement dans son ensemble, est terminée. Par un audacieux escalier, inauguré en 1946, nommé « Escalier de la Paix », René Demay relie la crypte à la nef supérieure ; par cette œuvre, il est récompensé de la Croix de chevalier de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand en 1947. La construction de l’édifice religieux, dont le pionnier fût Monseigneur Dupanloup, évêque d’Orléans, aura été une œuvre de longue haleine : pensée et bâtie par plusieurs architectes, son financement nécessitera plusieurs souscriptions. Malgré tout, le chantier est marqué par de nombreuses suspensions de travaux. Sa consécration se déroule en 1926 ; il devient une basilique mineure le 4 juin 1939. La basilique se caractérise par son aspect polychrome : elle est construite d’une alternance de granit rose des Vosges et de pierre blanche d’Euville (Meuse).

     

     

    La Société centrale des architectes français (SCA) a été créée en 1840 à l’initiative d’un groupe d’architectes. Sa vocation est avant tout professionnelle, puisqu’il s’agit de constituer un lieu de rencontre et de débats sur les questions relatives à la profession, pour en défendre les droits et l’exercice.

    Titres et décorations de Paul Sédille : grande médaille de la Société centrale des architectes en 1876, chevalier de la Légion d’honneur en 1878, architecte du gouvernement en 1886, officier d’académie en 1888, officier de la Légion d’honneur et de l’Instruction publique en 1889.

    Polychromie : procédé qui consiste à appliquer des couleurs variées sur un monument, un meuble, une sculpture, ou à utiliser des matériaux diversement colorés pour son exécution.

    L’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand est une décoration accordée par le Saint-Siège (Vatican), à titre civil ou militaire, en reconnaissance d’un service rendu à l'Église pour des travaux inhabituels.

     

  • Historique de la conservation

    Achat sans contrat en novembre 2002

  • Présentation du contenu
  • L’intérêt historique du fonds réside principalement dans les plans et dessins pour l’élaboration du projet, et dans les photographies pour l’avancement des travaux, des différents architectes qui se sont succédés, sur une longue période (1881-1948), et qui mettent pleinement en évidence la réalisation de cet édifice religieux imposant en forme de croix. 

     

  • Modalités de reproductions

    Les reproductions sont soumises aux dispositions du Code de la propriété intellectuelle et au règlement de la salle de lecture des Archives départementales des Vosges en vigueur.

  • Bibliographie

    Basilique de Domrémy : peintures murales par Lionel Royer, 2005, 6 p. [Br 6872].  

    Chantiers privés, chantiers publics, l’expérience architecturale des Vosges, 1800-1920, Épinal, impr. Socos’print,     144 p. [In 8° 5426].   

    CONSEIL GÉNÉRAL DES VOSGES, Répertoire des architectes, nés ou actifs dans les Vosges, 1800-1940, Épinal, impr. Socos’print, 80 p. [Br 7832].  

    DELAVENNE (M), « Domrémy-la-Pucelle, basilique du Bois-Chenu : ornement liturgique en cuir », Le Pays lorrain, Nancy, 2012, p. 265-266, n° 93 [JPL 716/21].

    DEMAY (G.) ET (J.), La basilique de Domrémy, Vieilles maisons françaises, année 1985, p. 66, n° 109 Alençon, impr. Alençonnaise [Br 5021].

    « Domrémy-la-Pucelle, 750 000 € pour le restaurant de la basilique », 12 janvier 2016, page 1. « Patrimoine : l’Accueil du pèlerin sera démoli », Vosges Matin, 12 janvier 2016, page 6 [JPL 1700/256].

    Fête du 4 juin 1939 : érection de l’église nationale de Sainte Jeanne d’Arc au Bois-Chenu en basilique mineure, Besançon, impr. Jacques et Demontrond, 24 p. [Br 1049].  

    HILDESHEIMER (F.), Le traitement des archives des architectes, étude de cas : la France, Paris, 1986, 90 p.            [Br 6011].  

    « Histoire et description de la basilique du Bois-Chenu qui va devenir basilique nationale », La Plaine des Vosges, 4 juin 1939, pages 1 et 4 [JPL 1040/8].

    Hôtel national des Invalides, exposition Jeanne d’Arc et son temps, Paris, impr. A. Tournan et Cie, 1948, 33 p.           [Br 2575].  

    Inauguration de l’esplanade de la basilique de Domrémy-la-Pucelle et de ses illuminations le 18 septembre 1993, Neufchâteau, impr. Le progrès, 1993, 2 p. [Br 6104].  

    Jeanne d’Arc et le monument national : discours prononcé par Monseigneur Turinoz, évêque de Nancy et de Toul, à l’occasion du pèlerinage national de Domrémy, le 22 juillet 1890, Nancy, impr. Crépin-Leblond, 1890, 16 p.           [Br 3411].  

    « Le cardinal Villeneuve, légat pontifical, préside à Domrémy les fêtes magnifiques de Jeanne d’Arc », Le Télégramme des Vosges, 5 juin 1939, page1 [JPL 1047/42].

    LENIAUD (J-M.), Les bâtisseurs d’avenir : portraits d’architectes, XIX-XXe siècles, La Flèche, impr. Brodard-Taupin, 503 p. [In 8° 2510].  

    « Les fêtes triomphales de Domrémy », Le Foyer vosgien, 11 juin 1939, page3 [JPL 1014/17].

    L?VÊQUE (CHANOINE), La basilique du Bois-Chenu et nos évêques, Épinal, impr. Coopérative, 1939, 56 p.    [Br 3406].  

    LOYER (F.), Histoire de l’architecture française de la Révolution à nos jours, Vicence, Italie, imp. Evrografica, 498 p. [In 8° 3347].  

    MAZEAUD (J.), La responsabilité des architectes, des entrepreneurs, et autres locateurs d’ouvrages, Paris, impr. Chaix-Desfosses-Néogravure, 226 p. [In 8° 717].  

    MOUROT (ABBÉ.), Domrémy et le monument national de Jeanne d’Arc, Nancy, impr. Crépin-Leblond, (s.d.), 64 p.    [Br 3407].  

    MUNIER (B.), La basilique Sainte Jeanne d’Arc de Domrémy-la-Pucelle : monument national de la reconnaissance française à Jeanne d’Arc, Langres-Saints-Geosmes, impr. D. Guéniot, 2001, 483 p. [In 4° 2191].  

    PERRIN (J.), Thésaurus des objets religieux du culte catholique, Le Plessis-Robinson, impr. Blanchard, 1999, 406 p. [In 4° 1910].  

    PEROUSE-MONTCLOS (DE) (J-M.), Histoire de l’architecture française de la Renaissance à la Révolution, Hainaut, imp. Graphic-Hainaut, 1989, 512 p. [In 8° 3346].  

    PRATT (C ET J.), Les vitraux de Gabriel Loire, Evreux, impr. Herissey, 1996, 235 p. [In 4° 1713].  

    « Premier pèlerinage et première pierre : la basilique va fêter son centenaire », La Liberté de l’Est ,29 juillet 1981, page 1. « Chronique de la basilique du Bois-Chenu…depuis la pose de la première pierre », 29 juillet 1981, page3 [JPL 1106/440].

    « 5 millions pour sauver la basilique de Domrémy », Vosges Matin, 13 décembre 2015, page 1. « Basilique : un long chemin de croix », 13 décembre 2015, page3, [JPL 1700/253].

     

     

  • Indexation
  • Mot(s) matière
    patrimoine architectural ; édifice classé ; édifice cultuel ; architecte ; construction
  • Nom(s) géographique(s)
    Domrémy-la-Pucelle (Vosges, France)
  • Personne(s)
    Sedille, Paul ; Demay, Georges ; Demay, Émile ; Demay, René

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